J’ai reçu 2 type de réponses très pertinentes quand j’ai envoyé l’email en PS,
Alors je voulais te partager mes réponses car ça pourrait t’aider à y voir plus clair.
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La première remarque était : « Je pense qu’il faut toujours garder d’autres options ouvertes ».
Il y a deux grandes approches possibles ici,
Mais tu vas voir que je vais les rassembler à la fin 🙂
La première approche c’est celle de choisir de « brûler les bateaux » :
« Cette expression fait référence au débarquement des troupes de Agathocle de Syracuse, en Afrique du nord, vers le IVe siècle avant Jésus-Christ. Lors de son arrivée en Afrique, il fit brûler tous ses navires, pour ne pas qu’il y ait de retour précoce. »
(Merci Paul pour la référence !)
Autrement dit, tu choisis une voie, tu t’y engages,
Et tu fais en sorte de ne pas avoir d’échappatoire…
Comme ça t’es sûr de te donner les moyens d’y arriver.
La deuxième approche c’est celle du « filet de sécurité » :
Ok tu te lances dans une voie, mais t’es pas cinglé non plus,
Donc tu prévois un filet de sécurité (ou un parachute) au cas où ça merde !
C’est l’idée derrière cette première remarque, tout à fait pertinente.
Pour moi, le risque de cette approche c’est qu’à la première difficulté,
Sachant que ton filet de sécurité est prêt, tu vas te laisser tomber…
Et tu n’auras donc pas mis toutes les chances de réussir de ton côté !
« En 2013, Nik Wallenda a traversé le Grand Canyon en marchant sur un cable sans aucun filet de sécurité. Je me souviens que dans le docu qui présentait son travail, il disait : Je ne veux pas de filet de sécurité, car sinon je sais que je vais tomber. »
Ce n’est donc pas juste moi qui le dis, mais quelqu’un qui passe pour un fou,
Mais qui s’entraine à fond et planifie chacune de ses performances au millimètre.
Et c’est en ça que pour moi les deux approches ne s’excluent pas !
Ce n’est pas parce que tu fais brûler les bateaux,
Que tu ne pourras pas en reconstruire si ça merde 😉 !
C’est ce qui résume mon approche :
Lance-toi à fond dans une voie, et si ça merde…
N’oublie pas qu’il y a toujours un moyen de trouver des alternatives !
Quitte à les construire toi-même de toute pièce.
Au moins tu te seras donné toutes les chances 🙂
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La deuxième remarque était : « J’ai déjà choisi une filière mais je ne sais pas si le métier me plaira ».
C’est vrai que je n’ai pas beaucoup insisté sur la différence entre métier et voie.
Et peut-être que tu as cru que quand je parlais de voie, je parlais de métier.
Alors que non, ce sont 2 choses différentes.
Tu ne pourras pas savoir si un métier va te plaire avant de le faire !
Par contre, c’est beaucoup plus simple de se lancer dans une « voie ».
Car une voie c’est large. Je te prends un exemple tout de suite :
La voie c’est « la médecine », un métier c’est « chirurgien orthopédique ».
Si tu fais des études, avant d’arriver dans un métier, tu feras beaucoup de rencontres.
Et ces rencontres vont fortement influencer ton parcours, c’est normal.
Peut-être que tu vas faire des Maths pour devenir prof…
Et qu’au final tu finiras avec un doctorat à faire de la recherche (^^) !
Quand je parlais de voie, je parlais donc d’un domaine qui t’intéresse.
Ne cherche pas à savoir ce que tu feras dans 3 ou 5 ans,
Vas juste dans une filière qui titille ta curiosité ou ta passion !
Un prof m’a un jour dit en Master 1 (et il avait totalement raison) :
« Il n’y a qu’en se plongeant dedans que les choses ne deviennent vraiment intéressantes ! »
Autrement dit, tu trouveras tout nul si tu ne te mets pas à fond dans tes études.
Et pour se mettre à fond, il faut que ce soit une « voie » qui te parle.
Pour le métier, tu verras ça le moment venu 🙂
Ne vas pas te mettre un poids en plus dès maintenant !
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J’espère que cet éclaircissement aura éclairci les choses pour toi si ce n’était pas assez clair !
A samedi,
Steven
PS : Si t’as raté le mail d’origine, il est ici : https://www.lesmathsentongs.com/etudes-faire-le-bon-choix/